Doctolib, qui représente un peu moins de la moitié des téléconsultations en France, a publié des données sur cette pratique parmi les quelque 15 000 médecins enregistrés dans sa plateforme.
20% de l’activité des psychiatres sur Doctolib
Si en termes de volume, c’est la médecine générale qui s’avère la plus utilisatrice des téléconsultations sur Doctolib (4 millions en 2024), cette pratique est la plus fréquente en psychiatrie : 20 % des consultations sont réalisés en visio (contre 8 % en médecine générale). Sans surprise, ce sont les dermatologues et les gynécologues qui utilisent le moins la téléconsultation.
Dans l’ensemble, les téléconsultations sur Doctolib concernent pour l’essentiel des patients déjà connus par les praticiens (82 % des téléconsultations). Un taux qui grimpe à 95 % pour les téléconsultations en psychiatrie.
Prévenir des situations de crise
Ce mode de consultation présente l’avantage de réduire le temps d’attente pour l’obtention d’un rendez-vous. Il permet ainsi de répondre à des demandes urgentes des patients. En effet, selon les données de Doctolib, plus de la moitié des téléconsultations ont été programmées dans un délai de 48 heures suivant la demande de rendez-vous, alors que ce délai ne concerne qu’un tiers des consultations en présentiel.
« Contrairement à certaines idées reçues, la téléconsultation n’est pas une version dégradée des soins en psychiatrie. Au contraire, (…) elle peut même améliorer la prévention des situations de crise et éviter des hospitalisations », affirme le psychiatre Eric Tanneau, dans le cadre de la restitution de l’étude de Doctolib.