Pour la première fois, une campagne de communication nationale, lancée fin mai, est consacrée à l’endométriose, une maladie qui reste peu connue en France alors qu’elle touche environ 1 femme menstruée sur 10. En raison de la multiplicité et de la variabilité des symptômes d’une femme à une autre, et aussi de la banalisation des douleurs pendant les règles menstruelles, il faut en moyenne 7 ans pour diagnostiquer la pathologie.
La campagne de communication vise à réduire ce délai. Elle s’adresse non seulement au grand public mais également aux professionnels de santé. Vis-à-vis de ces derniers, la campagne incite d’une part à se former pour mieux repérer les symptômes et accompagner les patientes, d’autre part à rejoindre les filières dédiées à cette pathologie.
Un outil gratuit de formation à l’endométriose
Parmi les offres de formation disponibles, le MOOC Endométriose, l’affaire de tous. Mandaté par le ministère de la santé, il est particulièrement adapté pour sensibiliser les professionnels de santé concernés, notamment les médecins généralistes, les gynécologues, les radiologues et les sages-femmes. Il se compose d’une quarantaine de cours répartis en cinq thématiques :
- épidémiologie et diagnostic ;
- douleur ;
- fertilité et endométriose ;
- traitement chirurgical ;
- parcours médicaux.
Les filières régionales endométriose
Organisées à l’échelle régionale, les filières endométriose ont été mises en place en 2023. Regroupant des structures et des professionnels de santé spécialisés, elles ont pour vocation d’améliorer le diagnostic et de mettre en place un parcours de soin adapté à chaque patiente, selon la complexité et l’intensité de sa maladie.