La polypose nasale, une maladie chronique sous-estimée
Touchant environ un million de personnes en France, avec une prédominance d’hommes entre 20 et 40 ans, la polypose naso-sinusienne (PNS) est une inflammation chronique des muqueuses du nez et des sinus, caractérisée par le développement de polypes.
Une récente étude réalisée par Ipsos* révèle que seuls 47 % des patients atteints de PNS sont diagnostiqués. Le délai moyen entre les premiers symptômes et le diagnostic est de 24 mois, illustrant une errance thérapeutique significative.
Une multiplicité de consultations avant le diagnostic de PNS
Avant d’obtenir un diagnostic formel de la PNS, la majorité des patients consulte plusieurs professionnels de santé : 9 sur 10 voient un médecin généraliste, 8 sur 10 un ORL, et 1 sur 2 un allergologue. Cette diversité d’interlocuteurs reflète l’absence d’un parcours clair. Le repérage précoce des symptômes est essentiel.
Les symptômes les plus fréquents sont :
• le nez bouché pendant plusieurs jours ;
• la fatigue ;
• les troubles du sommeil ;
• le nez qui coule ;
• la douleur ;
• et les troubles de l’odorat.
L’impact invisible de la PNS sur la qualité de vie
Près de 8 patients sur 10 considèrent leur maladie comme un fardeau lourd à porter, mais seulement 4 sur 10 estiment que leur entourage en a conscience. Ces symptômes, bien que non spectaculaires, ont un retentissement important, notamment sur l’humeur et le moral. Ils contraignent même près de la moitié des patients à renoncer à une activité physique.
Pour les professionnels de santé, cette situation doit alerter, d’autant qu’il est estimé que 40 % des patients atteints de PNS présentent aussi un asthme associé.