Près de trente ans d’exercice au compteur dans sa localité de Bouguenais, commune de l’Ouest de la France, à la périphérie de Nantes, qui fait partie à la fois du pays traditionnel du Pays de Retz et du pays historique du Pays nantais.
Aujourd’hui, le Dr Jean-Jacques Fraslin, qui « partage » le même remplaçant avec son associé, se fait remplacer un jour par semaine, en l’occurrence le jeudi, (son confrère, le vendredi) et « pour la période des vacances bien sûr, pour lesquelles je prends environ sept semaines chaque année », explique le praticien à l’organisation bien rôdée. Son secret pour accélérer le processus de mise en contact avec de potentiels candidats pour le remplacer ? Les réseaux sociaux.
« Aujourd’hui, ils sont devenus essentiels. Ils ont changé et simplifié la donne, que ce soit via Twitter ou via les groupes sociaux sur Facebook notamment ».
Turn over assez rapide
Une évolution notoire par rapport à ses premières années de généraliste installé. En regardant dans le rétroviseur, le Dr Fraslin se souvient en effet qu’« autrefois, trouver un remplaçant, c’était compliqué. Ça fonctionnait par relations et c’était les médecins remplaçants qui nous appelaient au téléphone. On gardait leur nom et on les rappelait. On n’avait pas de réseaux sociaux à l’époque ».
En revanche, une chose, elle n’a pas changé. « Quand on trouve la perle rare, on la garde ». Du moins autant que faire se peut. « En général, on garde un « bon remplaçant » le plus longtemps possible, environ deux-trois ans avant qu’il ou elle ne parte s’installer. Parce qu’aujourd’hui, ça tourne assez vite. Très souvent, au bout d’un moment, eux aussi s’installent dans leur propre cabinet. Donc il nous faut recommencer le processus ».
Efficacité des stages de médecine générale
En faisant par exemple appel aux sites privés payants qui proposent leurs propres « pools » de médecins remplaçants ? « J’ai essayé parce que j’ai eu besoin il y a deux-trois ans d’un remplacement long. Cela ne m’a pas apporté un seul remplaçant », résume le Dr Fraslin qui se révèle être beaucoup plus enthousiaste face aux stages de médecine générale comme créneau porteur pour accueillir de potentielles nouvelles recrues. « Malheureusement, notre cabinet ne dispose pas de locaux adaptés pour accueillir des stagiaires en médecine générale. Mais d’après les échos de tous mes confrères alentours, le stage de médecine générale est aussi un excellent moyen pour trouver des remplaçants, qui de plus sont en général vraiment enthousiastes quand ils acceptent, puisqu’ils connaissent déjà le cabinet et la patientèle ».
Conseils utiles
« Un remplaçant qui ne peut pas remplacer va proposer le remplacement à ses copains. C’est comme cela que ça fonctionne. Et encore une fois, il ne faut pas hésiter à s’appuyer sur les réseaux sociaux. Quand j’ai besoin de trouver un remplaçant, je passe des annonces sur Twitter. Comme j’ai un nombre d’abonnés assez important, j’ai très souvent utilisé ce media pour trouver un remplaçant. Ainsi que le font de plus en plus de confrères, ça marche pas mal », conseille le Dr Fraslin. Qui reconnaît cependant qu’à eux seuls, les réseaux sociaux ne sont pas la panacée. « Il m’est malgré tout arrivé de galérer à plusieurs reprises pour me faire remplacer », concède Jean-Jacques Fraslin.
Sa réponse au problème : l’anticipation. « Il faut devancer très en amont la période où l’on aura besoin de se faire remplacer. Pour les vacances d’été par exemple, je commence à passer des annonces dès le mois de janvier. Les remplaçants prennent eux aussi des vacances d’été. Cela a changé par rapport à avant. Ils travaillent en général beaucoup la semaine. Ils remplacent un médecin un jour, un autre le deuxième jour et ainsi de suite. Et prennent maintenant des vacances l’été, comme tout le monde. Il est donc beaucoup plus difficile de trouver des médecins remplaçants disponibles pour cette période. A moins, encore une fois, d’anticiper ses remplacements », conclut le Dr Fraslin.