149 propositions ont été formulées par les participants à la Convention citoyenne pour le climat. Elles seront soumises soit au Gouvernement, soit au Parlement, soit directement au peuple français. La décision d’impulser une Convention citoyenne pour le climat a été prise en avril 2019, à la fin du Grand débat national qui succédait au mouvement des Gilets jaunes.
Cette convention citoyenne a été créée après tirage au sort de 150 citoyens de tous horizons, âgés de 16 à 80 ans qui, en neuf mois, ont dû apprendre à appréhender les problématiques liées au réchauffement climatique et leurs conséquences sur le Vivant. Et « proposer des mesures permettant de réduire d’au moins 40 % les émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030 (par rapport à 1990), dans un esprit de justice sociale ». Sylvie, chef de projet à La Médicale, revient sur le début de l’aventure.
Comment les citoyens ont-ils été contactés ?
« Le téléphone a sonné un samedi matin à la fin du mois d’août dernier. J’ai été assez surprise, d’autant que je n’avais pas entendu parler de cette convention citoyenne. Je suis allée faire un tour sur internet pour m’informer et j’en ai discuté avec ma famille. Mon mari m’a dit : vas-y, un tel sujet, c’est pour toi ». Sylvie rejoint ainsi les 149 autres participants. « Il y avait trois sensibilités distinctes : les militants, les climato-sceptiques et les entre-deux dont je faisais partie », poursuit-elle.
Mais, rapidement, trois jours par mois, à raison de séances d’échanges et de rencontres avec des experts, des scientifiques et des acteurs de différents horizons, les 150 citoyens, conscients de l’urgence climatique, prennent tous leur mission à bras-le-corps et planchent sur des propositions.
Un moment de doute vite dépassé
« Le moment de doute, sur le thème « sommes-nous juste un gadget ou un alibi politique » a été assez vite dépassé », poursuit Sylvie, qui loue l’organisation pratique de l’événement. « Les groupes de travail changeaient régulièrement, ce qui fait que nous étions chacun obligés de confronter nos opinions et nos arguments avec des personnes différentes, ce qui, je pense a vraiment contribué à faire avancer les débats ».
Avec, donc, à l’arrivée, 149 propositions bien concrètes. « Reste bien sûr à savoir ce qui, in fine, sera inscrit dans le prochain projet de loi », conclut-elle, lucide. Mais une chose qu’elle partage avec ses 149 acolytes demeure certaine : tous suivront de très près le sort qui sera fait à leurs propositions.