« L’année 2020 a été une année absolument inédite. Malgré la crise COVID et les nombreux projets numériques de lutte contre l'épidémie portés en des temps records, la feuille de route a tenu ses engagements. Elle est même allée au-delà : 2 milliards d'euros d'investissement ont été attribués au numérique dans le cadre du Ségur de la santé », souligne en préambule le responsable ministériel du numérique en santé, Dominique Pon. Qui rappelle les cinq grandes orientations initiales de la feuille de route « Accélérer le virage du numérique » lancée en 2019 et couvrant la gouvernance de la e-santé, dans les champs sanitaires, sociaux et médico-sociaux.
- Renforcer la gouvernance du numérique en santé
- Intensifier la sécurité et l’interopérabilité des systèmes d’information en santé
- Accélérer le déploiement des services numériques socles
- Déployer au niveau national des plateformes numériques de santé
- Soutenir l’innovation et favoriser l’engagement des acteurs
- interopérabilité des systèmes d’information, notamment dans le cadre des Messageries Sécurisées de Santé,
- accélération du déploiement de la e-CPS (carte des professionnels de santé),
- développement prochain d’un Répertoire Opérationnel des Ressources (ROR) national…
Force est de constater, pour reprendre la formule du pilote de la Délégation que « la e-santé en France ça avance ».
En 2021 la carte Vitale sera t-elle dématérialisée pour tous ?
Mais, côté patients, comme professionnels de santé, c’est certainement la prochaine révolution nationale de la carte vitale dématérialisée qui devrait retenir l’attention. Initiée en 2019 dans les départements pilotes du Rhône et des Alpes-Maritimes, cette expérimentation a pour but de simplifier les démarches en ligne tout en évitant les mises à jour de la carte Vitale. Son nom ? « apCV ».
Cette application est téléchargeable à partir d’un smartphone ou d’une tablette et permet l’identification et l’authentification numérique des usagers du système de santé. Elle contient les données de leur carte Vitale et permet le remboursement des actes et des prestations tout en donnant également l’accès à différents services comme Ameli. Délivrée gratuitement aux assurés sociaux volontaires affiliés aux CPAM de ces deux départements pilotes, les patients peuvent s’en servir à la place, ou en complément de leur carte à puce traditionnelle chez les professionnels de santé qui participent à l’opération.
L’expérience a été prolongée pour une durée de douze mois à la fin de l’automne dernier. Elle pourrait se voir déployer sur l’ensemble du territoire à la fin 2021. Et constituerait ainsi une porte d’entrée idéale pour la création d’un Espace Numérique de Santé personnel, disponible pour tous les citoyens, qui pourrait voir le jour « dès 2022 », espère Dominique Pon.