Depuis le premier juillet, un entretien postnatal avec un médecin ou une sage-femme est obligatoire pour toutes les femmes qui ont accouché depuis 4 à 8 semaines. Entièrement pris en charge par l’Assurance maladie, Il vise à repérer la dépression post-partum, une maladie qui touche 10 à 15 % des jeunes mères en France.
Les objectifs de l’entretien postnatal précoce
Complémentaire à la consultation médicale postnatale — obligatoire elle aussi — qui permet d’aborder d’autres sujets (troubles urinaires, contraception, alimentation…), l’entretien postnatal précoce se veut un rendez-vous dédié à la dépression post-partum.
Il s’agit de repérer des signes évocateurs de la maladie (cf. ci-après Comment se manifeste la dépression post-partum ?) et des facteurs qui influent sur le risque de sa survenue comme l’isolement.
L’entretien consiste également à évaluer les éventuels besoins d’accompagnement, tant pour la mère que pour son conjoint, par exemple un traitement sous la conduite d’un psychothérapeute. À noter qu’un second entretien postnatal, avec le même professionnel de santé (médecin ou sage-femme), peut être proposé entre les 10e et 14e semaines suivant l’accouchement.
Comment se manifeste la dépression post-partum ?
La maladie survient dans les quatre semaines qui suivent l’accouchement. Elle s’exprime par des symptômes plus durables (au moins deux semaines) et plus sévères que ceux du baby-blues, une déprime ressentie par la majorité des femmes quelques jours après l’accouchement.
Une femme en dépression post-partum :
- a du mal à dormir ;
- pleure facilement et se sent triste sans raison apparente ;
- ressent en permanence un manque d’énergie ;
- rumine des pensées négatives ;
- a des difficultés à s’occuper de son bébé ;
- est incapable de réaliser les tâches du quotidien ;
- change d’appétit.
Un questionnaire en ligne sur le site 1000-premiers-jours.fr peut être utilisé pour évaluer le moral des jeunes mères et repérer les signes dépressifs.
La dépression post-partum touche 10 à 15 % des jeunes mères et représente la 2ème cause de mortalité maternelle durant la 1ère année de vie de l'enfant.