Ils étaient tous là. Ordinaux, syndicats, étudiants, sociétés savantes, promoteurs de la qualité, organismes de formation, institutionnels… Tous les acteurs que compte le monde de la pharmacie avaient décidé de se retrouver Porte de Versailles, à Paris, ces 12 et 13 mars, à l’occasion du salon PharmagoraPlus.
Un rendez-vous annuel d’autant plus attendu que PharmagoraPlus n’avait pu se tenir l’an passé… Confinement oblige. Une « grand-messe » qui était organisée quelques jours à peine après la signature, avec l’Assurance maladie et l'Union Nationale des Organismes Complémentaires d'Assurance Maladie (UNOCAM) de la nouvelle convention pharmaceutique par les deux syndicats représentatifs : la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) et l’Union de syndicats de pharmaciens d’officine (USPO).
Des avancées notables
L’occasion pour les deux présidents -Philippe Besset pour la FSPF et Pierre-Olivier Variot pour l’USPO- de revenir sur les avancées notables de ce texte et de le décortiquer dans le détail. Un texte que les signataires ont tenu à présenter comme une réelle avancée pour la profession.
Selon le président de la FSPF, « il consacre et renforce le rôle du pharmacien d’officine sur le bon usage des produits de santé et élargit ses missions en matière de prévention et d’accompagnement des patients, pérennisant ainsi le rôle central que le pharmacien d’officine a joué dans le cadre de la crise sanitaire en matière de vaccination et de dépistage ». Quant à son confrère président de l’USPO, il considère que « la convention prend pour la première fois en compte des enjeux environnementaux dans l’activité des pharmaciens et vise à accompagner le virage numérique de la santé en lien avec le déploiement de Mon Espace Santé et dans la perspective de la généralisation de la e-prescription. »
Démocratie en santé
Ces évolutions consacrent surtout le pharmacien d’officine comme acteur de proximité et reconnaît sa place centrale dans l’accès aux soins. Une reconnaissance qui, selon le président de France Assos Santé, Gérard Raymond, « va dans le bon sens ». Et pour cause ! « Depuis la loi sur le droit des patients, promulguée en 2002, le seul droit à avoir régressé était celui de l’offre de soins », a-t-il précisé.
Une régression qui va à l’encontre de la démocratie en santé et que Gérard Raymond s’est employé à enrayer depuis le début de son mandat. Trouvant chez les officinaux de précieux alliés et dans la nouvelle convention pharmaceutique des moyens appropriés pour « développer la prévention, le dépistage et l’accompagnement des patients ».
La Qualité au cœur de la pratique professionnelle
Rien d’étonnant dès lors que la qualité ait été consacrée par ce texte. Et qu’elle ait occupé le devant de la scène du salon. À l’occasion d’une table ronde organisée par le Conseil national de l’Ordre des pharmaciens, puis d’un atelier proposé par l’association PharmaSystème Qualité (PHSQ), la démarche qualité a ainsi été présentée par la présidente de l’Ordre Carine Wolf-Thal, comme « une évolution au service du patient ».
Outre l’amélioration des pratiques professionnelles, elle contribue en effet « à faire de l’officine la porte d’entrée du premier recours », comme l’a expliqué la présidente de PHSQ en présentant l’expérimentation Osys. Conduite en Bretagne en partenariat avec les URPS médecin et pharmacien, dans le cadre d’un article 51, celle-ci devrait rapidement démontrer que les pharmaciens engagés dans la démarche qualité ISO 9001-QMS Pharma sont, bel et bien, à même de prendre en charge les patients à l’officine.