Une filière de soins TDAH pour mettre fin à l’errance médicale
Avec plus de 2 millions de personnes concernées en France, dont 640 000 enfants et jeunes de moins de 20 ans, le trouble déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH) reste aujourd’hui mal diagnostiqué et mal pris en charge. La publication d’une instruction interministérielle en mai 2025 marque un tournant. Elle acte la création, dans chaque région, d’une filière de soins dédiée au TDAH.
Ce changement majeur vise à en finir avec les parcours chaotiques : errance diagnostique, délais d’attente très longs, manque de professionnels identifiés… Il s’agit également de mieux former les professionnels de santé et de renforcer la coordination entre les acteurs du soin, de l’éducation et du médico-social, notamment pour la transition entre l’enfance et l’âge adulte.
Une organisation en deux niveaux
Chaque filière s’articulera autour de deux niveaux d’intervention. Le premier niveau regroupera des intervenants pour le repérage et l’orientation, dont les professionnels de santé de premier recours : médecin généraliste, pédiatre, pédopsychiatre, médecin scolaire. Le second niveau sera composé de médecins formés aux troubles du neuro-développement, qui prendront en charge le diagnostic médical et le suivi.
Au cœur du dispositif, des centres régionaux de ressources TDAH garantiront la qualité et la coordination du parcours de soin, et proposeront de l'information et de l’accompagnement, avec lien des associations.
Un parcours simplifié pour les familles et les professionnels de santé
Cette transformation va permettre aux médecins d’intervenir au bon moment du parcours, et de clarifier les relais vers lesquels orienter les patients.
Quant aux patients, ils bénéficieront enfin d’un point d’entrée clair dans la filière de soins TDAH, un annuaire régional de professionnels formés, et un accompagnement tout au long de leur vie, sans oublier un délai de diagnostic réduit par rapport à la situation actuelle.