Surveillance du diabète via des objets connectés
Quelles sont les modalités de surveillance du diabète, via des objets connectés, que les diabétiques accepteraient le plus ? C’est ce que nous apprend une étude internationale inédite impliquant notamment des patients de la cohorte de recherche de l’AP-HP (Compare).
L’étude a évalué 36 scénarios de surveillance du diabète par l’intermédiaire d’objets connectés. Chaque scénario combinait :
- différents capteurs, par exemple : un « patch » de suivi continu de la glycémie, un accéléromètre mesurant l’activité physique, des photographies des assiettes d’alimentation…)
- différentes durées de surveillance (permanente, une semaine avant les consultations médicales…)
- des modalités de rendu des résultats (en consultation chez le médecin, en temps réel via le smartphone du patient…)
- plusieurs types d’hébergement des données (acteur public ou privé).
Le recours à l’intelligence artificielle est mieux accepté que l’information donnée au médecin
Le scénario considéré par les patients comme le plus acceptable consiste à surveiller en continu leur glycémie et leur activité physique afin de donner en temps réel des conseils basés sur une intelligence artificielle.
L’étude a également permis d’identifier les facteurs considérés comme les plus intrusifs :
- l’information d’un médecin (qu’il s’agisse du médecin personnel ou non)
- la surveillance de l’alimentation
- l’hébergement des données par une entreprise privée.
L’utilisation d’objets connectés et de l’intelligence artificielle pour surveiller la santé des malades en continu et en temps réel est au cœur de réflexions pour faire évoluer la prise en charge des patients diabétiques. L’enjeu ? Réaliser davantage de soins à distance, au domicile du patient, tout en évitant un sentiment d’intrusion dans sa vie personnelle.
Quels que soient les dispositifs de surveillance numérique qui pourraient être mis en place à l’avenir, le dialogue avec un médecin restera primordial afin d’accompagner le patient dans le choix de l’outil le plus compatible avec ses valeurs et son mode de vie.
NB : Publications de l’étude : Mayo Clinic Proceedings, JAMA Network Open