Les pensées suicidaires ont particulièrement augmenté chez les jeunes femmes
Une étude de la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (DREES)*, réalisée dans le contexte de la pandémie de Covid-19, vient de mettre au jour une augmentation des pensées suicidaires en France, entre 2020 et 2022 : les pensées suicidaires déclarées, chez les adultes, sont passées de 2,8 % pendant l’automne 2020 à 3,4 % deux ans plus tard. La progression la plus importante concerne les femmes de 18 à 25 ans : les déclarations ont augmenté de 2,4 points pour atteindre près de 9 % à l’automne 2022.
Des données** plus récentes de la DREES, parues en juin 2025, montrent que cette progression persiste. Elles font état d’une hausse des hospitalisations de jeunes femmes pour tentatives de suicide ou automutilations entre 2023 et 2024 : +4 % parmi les 20-24 ans et + 9 % parmi les 25-29 ans. Ce sont les deux classes d’âge avec le plus de personnes hospitalisées.
Les psychologues sont devenus le premier recours pour les soins de santé mentale
11,4 % de la population a consulté un professionnel de santé pour motif psychologique entre juillet 2021 et l’automne 2022. Le recours aux spécialistes de santé mentale a progressé : 3 % des adultes ont consulté un psychiatre (+1 point) et 6 % ont fait le choix d’un psychologue (+2 points). En parallèle, les consultations en médecine générale pour motif psychologique sont passées de 7 % à 5 %. Les soins de santé mentale sont donc orientés en premier lieu vers les psychologues.
*DREES, Études et Résultats, juin 2025, n° 1340, Santé mentale : un état des lieux au regard de la situation financière, de l’orientation sexuelle et des discriminations subies