« Nous n’avons pas encore les derniers chiffres de la participation, mais je peux vous dire que je crois que nous avons dépassé ceux de la dernière édition en présentiel de 2019 », se réjouit le président du Collège de Médecine Générale (CMG) organisateur du congrès, le Dr Paul Frappé. Ce sont ainsi plus de 4 000 participants et plus de 300 orateurs qui ont répondu présents à ce grand rendez-vous parisien annuel de la médecine générale.
Echanges en « off »
« Il faut dire que les conditions étaient cette année assez particulières. Entre le contexte de pandémie, dont nous ne sommes pas encore sortis, l’immédiateté des échéances électorales et les discussions autour de la prochaine convention qui se profilent à l’horizon, tout le monde avait envie de se retrouver et de débattre », analyse ainsi le Dr Frappé. Qui se réjouit des échanges en « off » sur les thèmes de la santé avec certains représentants des candidats à la présidentielle qui avaient fait le déplacement. « Comme nous sommes en période de réserve, compte-tenu du calendrier électoral, ces derniers ne pouvaient pas intervenir directement sur l’estrade, mais nous avons eu de sérieuses discussions, intéressantes, sur l’état et l’avenir de notre système de santé », poursuit le président du CMG.
Quel type de rémunération pour la médecine générale ?
Parmi les nombreuses tables rondes qui l’ont marqué ? Sans doute celle qui faisait échanger quatre syndicats représentatifs des praticiens libéraux (Généralistes-CSMF, FMF, SML et MG France) et l’Union syndicale des médecins de centres de santé (USMCS). L’objet ? Faire œuvre de prospective et essayer de dessiner les contours de la rémunération du futur des médecins de famille.
« Quel est le mode de rémunération le plus pertinent pour répondre aux enjeux de santé publique ? Faut-il accroître la part de forfaits, sanctuariser le paiement à l'acte ou privilégier des systèmes combinés ? ». Aujourd’hui, l’acte prédominant des généralistes de ville reste le paiement à l’acte qui représente environ 87% de leur rémunération contre 13% pour les forfaits dans le cadre de la Rémunération pour Objectifs de Santé Publique (ROSP).
A l’arrivée, les échanges autour de la table ronde, confraternels et intenses, n’ont pas permis de trancher la question. Mais après tout, ce n’était pas le but. Reste qu’ils devraient préfigurer les prochaines négociations à propos de la nouvelle convention, prévue pour démarrer à partir du mois de septembre prochain et aboutir au printemps 2023.
« Cette quinzième édition a été vraiment riche », conclut le Dr Frappé qui donne d’ores et déjà rendez-vous pour celle de l’année prochaine, programmée du 23 au 25 mars.