Trouver un logement. Une gageure pour nombre de médecins remplaçants. Une vraie galère même, lorsque leurs remplacements les conduisent vers les zones touristiques hexagonales. Car les locations sont alors prises d’assaut et les prix flambent.
A Saint-Malo (Ille-et-Vilaine) par exemple, de juin à juillet la population est multipliée par vingt pour atteindre le seuil du million de résidents durant la période estivale. Et sur la côte vendéenne, aux Sables d’Olonne, la logique est la même puisque la population croît d’environ 46 000 habitants à plus de 250 000.
Une quinzaine de logements réservés aux médecins
Une source d’angoisse pour la quarantaine de médecins qui peinaient à trouver des remplaçants faute de logements accessibles. Et ils l’ont fait savoir au maire, Yannick Moreau. Face à cette problématique, l’édile de la deuxième ville du département a décidé de prendre le taureau par les cornes pour assurer la continuité des soins.
Propriétaire d’un patrimoine immobilier non négligeable, « la commune a ainsi décidé, fin 2019, de rénover plusieurs appartements et quelques maisons pour proposer une quinzaine de logements à la fois aux internes en médecine à la recherche d’un stage et aux médecins remplaçants », explique Florin Baron, membre du cabinet du maire et en charge de ce dossier.
Un tarif défiant toute concurrence
Mais l’attractivité vendéenne ne s’arrête pas là. Les logements rénovés sont en outre proposés à un tarif défiant toute concurrence. « L’objectif étant d’attirer des médecins, nous mettons ces logements à disposition pour 150€ par mois et 75€ de charges », précise encore Florin Baron. Un prix dix fois moins cher que celui d’une location saisonnière et encore quatre fois moins élevé que pour une location à l’année. Seule condition : louer au moins quinze jours, en raison des obligations d’intendance.
Et, cerise sur le gâteau, les locataires peuvent bénéficier d’une aide allouée par le département de la Vendée à hauteur de 150€. Conséquences : les internes et les médecins remplaçants qui décideraient de venir aux Sables d’Olonne n’auraient à régler que les charges inhérentes à leur logement, soit 75€ par mois.
Trois nouveaux logements
Une somme dérisoire qui suffit à expliquer que pour la deuxième année consécutive, les quinze logements aient été pris d’assaut et que le centre communal d’action sociale (CCAS), en charge de leur gestion ait dû afficher complet. « Notre offre est tellement attractive que nous accueillons des étudiants et des médecins remplaçants des trois principales villes universitaires autour des Sables d’Olonne : Rennes, Nantes et Angers. »
Un succès d’autant plus important que les quatre autres communes de l’agglomération (l’Ile d’Olonne, Sainte-Foy, Saint-Mathurin, Vairé) bénéficient de l’offre sablaise. Et les habitants de l’ensemble du bassin de vie aussi, puisque des patients de Saint-Gilles Croix de Vie, située à une trentaine de kilomètres, viennent également consulter des praticiens sablais.
Preuve, s’il en est besoin, qu’il est intéressant d’investir dans des logements pour des communes à la recherche de praticiens. Les Sables d’Olonne l’ont d’ailleurs bien compris puisque trois nouveaux logements seront proposés dès le mois d’octobre prochain.
Pour plus d’information sur les logements disponibles : contact@lessablesdolonne.fr