L'hyperstress des auxiliaires médicaux
En pleine épidémie de Covid-19, près de 4 auxiliaires médicaux libéraux sur 10 sont en situation d’hyperstress. C’est le principal constat d’une étude réalisée de juin à octobre 2020 par la Carpimko, la caisse autonome de retraite et de prévoyance des auxiliaires médicaux exerçant une activité libérale en France.
Ce niveau de stress, parce qu’il est trop élevé, constitue un risque pour la santé de ces infirmiers, masseurs-kinésithérapeutes, pédicures-podologues, orthophonistes et orthoptistes. Ce sont les femmes et les praticiens effectuant entre deux et quatre heures de trajet professionnel par jour qui sont les plus touchés.
La charge mentale, première cause de l’hyperstress des auxiliaires médicaux libéraux
L’étude fait ressortir 6 causes principales de l’hyperstress.
- Pour 92% des répondants : c’est l’épuisement en termes de charge mentale liée au travail.
- Pour 85% des répondants c'est :
- l’incapacité à ne plus penser au travail après être rentré chez soi et la déstabilisation sur le plan émotionnel
- l’inquiétude pour leur santé physique (79%)
- le manque de temps face à la charge de travail (75%)
- l’absence de soutien moral (respectivement pour 79%, 75% et 67% des répondants).
L’étude révèle également que 53,5% des professionnels de santé interrogés présentent des signes de burn-out, dont 4,9% un probable état de burn-out pathologique.
Une pénibilité physique non négligeable
À ces facteurs de risques psychosociaux s’ajoute la pénibilité physique des actes de manutention manuelle, des postures pénibles et des gestes répétitifs liés aux actes de soin. Ces situations peuvent entraîner un risque accru d’apparition de troubles musculo-squelettiques chez les auxiliaires médicaux.
