Il sera difficile d’ignorer cette année l’opération Mois sans tabac, qui prend une ampleur croissante et qui implique de nombreux acteurs.
Sur l’ensemble du territoire, un stand Mois sans tabac sera installé pendant deux jours dans des lieux de passage pour donner toutes les informations utiles sur l’arrêt du tabac.
Au niveau média, comme l’an passé, la campagne va se décliner via différents supports (affichage, TV, radio et digital). Nouveauté, un partenariat a été passé avec le groupe M6, notamment avec l’émission « La France a un incroyable talent ».
Et, plusieurs influenceurs vont aussi la relayer sur leurs comptes Tik Tok et Instagram.
De nombreux outils
Les fumeurs qui souhaitent en profiter pour arrêter de fumer disposent d’une vaste palette de dispositifs pour réussir à passer à l’action et à tenir bon pendant un mois.
Un kit d’aide à l’arrêt du tabac est disponible dans les 18.000 pharmacies partenaires de l’opération. Il est aussi en ligne sur le site Mois sans tabac.
Sur Facebook, X (ex-Twitter) et Instagram, les participants peuvent trouver, pour affronter la phase de sevrage, du soutien au sein même de la communauté, des informations utiles et des conseils. Et ce, tous les jours.
Il existe aussi une application d’e-coaching Tabac info service, avec un programme personnalisé pour maximiser ses chances de stopper le tabac.
Accès à un tabacologue
Tabac info service va aussi plus loin en proposant d’échanger avec un professionnel :
- Le 39 89 est un numéro d’aide à distance. Il met gratuitement en relation les fumeurs avec des tabacologues. L’idée est bénéficier d’un conseil personnalisé afin de faire le premier pas. Ce service est aussi accessible, via la plateforme Acceo, aux personnes sourdes ou malentendantes.
- Le site web tabac-info-service.fr offre du contenu dédié et des outils d’accompagnement, dont la mise en contact avec un tabacologue.
Le rôle des professionnels de santé
Tous les professionnels de santé peuvent profiter de cette campagne pour interroger leurs patients sur leurs motivations à arrêter de fumer et les inciter à participer au défi Mois sans tabac.
Pour soulager les symptômes de sevrage à la nicotine, les médecins, les sages-femmes, les infirmiers, les chirurgiens-dentistes et les masseurs-kinésithérapeutes peuvent prescrire des traitements nicotiniques de substitution (TNS).
De plus, des ressources existent toute l’année sur la lutte contre le tabac pour les professionnels de santé.
Une marche à suivre en 5 étapes a ainsi été élaborée par la HAS à leur intention.
- « Je m’informe ».
- « Je dépiste et conseille l’arrêt. » Des dépliants et des affiches peuvent être présentés en salle d’attente. Des tests de motivation sont cités comme celui de Khimji et Watts.
- « J’accompagne » avec des outils comme le « journal de fumeur «, où le patient va découvrir son profil de fumeur, ou encore le simulateur d’économies.
- Un focus sur les situations particulières (grossesse, postopératoire, cancer,…)
- Et, de nombreux documents sont proposés en libre-service
La HAS y indique notamment que « beaucoup de fumeurs envisagent l’arrêt comme une démarche personnelle et n’en parlent pas spontanément à leur médecin. Pourtant, le conseil d’arrêt donné par un professionnel de santé augmente de plus de 50% les chances que le fumeur parvienne à l’abstinence à long terme. »
Une campagne qui marche
Promoteurs du Mois sans tabac, Santé publique France et le ministère de la Santé et de la Prévention indiquent qu’entre 2016 et 2022 plus de 1,2 million de personnes ont participé au Mois sans tabac.
Au 31 octobre dernier, le site Mois sans tabac indiquait d’ores et déjà 117.000 inscrits pour l’édition 2023.
A horizon 2050, Mois sans tabac permettrait d’éviter :
- 44.000 cas de BPCO ;
- 28.000 cas de cancers ;
- 241.000 cas d’infections respiratoires basses.
Pour un coût annuel de 12 millions d’euros, cette opération ferait économiser chaque année 94 millions d’euros de dépenses de santé, soit un rapport de 1 à 7.