Le médecin qui pratique la chirurgie plastique, esthétique et reconstructive est un chirurgien spécialiste, titulaire d’un Diplôme d’Études Spécialisées (DES).
Il corrige, par l'utilisation de techniques de chirurgie dites reconstructives, les lésions et les anomalies congénitales ou acquises, les déformations consécutives à des accidents ou à des maladies et contribue ainsi au bien-être physique et psychologique de ses patients.
Il est également chirurgien oncologue de la peau et peut se spécialiser dans la sénologie et la chirurgie de la main.
Le chirurgien plastique pratique aussi des interventions destinées à embellir et à remodeler les formes du corps ou les traits du visage, à la demande du patient et s'occupe également des soins prodigués après la chirurgie, comme le suivi du processus de cicatrisation.
Les missions
Microchirurgie, chirurgie des lambeaux et des greffes des téguments, oncodermatologie, chirurgie reconstructrice et esthétique de la face et du cou, de la silhouette, du sein, des membres et des parties génitales, médecine esthétique.
Un·e chirurgien·ne plasticien a pour mission d’améliorer, grâce à des actes chirurgicaux, l’anatomie et l’aspect corporel d’un sujet à la physiologie normale.
La chirurgie esthétique est l’une des trois spécialisations de la chirurgie plastique, qui comprend par ailleurs la chirurgie réparatrice (réparation d’un état déjà existant, par exemple un bec de lièvre) et la chirurgie reconstructrice (réparation suite à un accident ou une maladie, par exemple reconstruction mammaire après un cancer du sein).
- Reconstruction = lambeau pour le cancer du sein / reconstruction post accident… / cancers cutanées
- Plastique = réduction mammaire / plastie abdominale, bariatrique…
- Esthétique = médicale : Botox, acide… et chirurgicale : lifting, blépharoplasties…
Les compétences
Le métier de chirurgien demande avant tout une excellente maîtrise de l’anatomie et une excellente connaissance de la médecine et du corps humain. Il doit faire preuve de minutie, d'habilité et de précision.
Le chirurgien doit avoir le sens du travail en équipe. Il est amené à travailler avec d'autres professionnels de la santé : anesthésistes, infirmiers de bloc opératoire et réanimateurs.
Au-delà de son savoir-faire technique, il doit être à l'écoute des patients et savoir les rassurer.
Il doit être capable de discerner leurs motivations réelles, afin de ne pas opérer les sujets psychologiquement fragiles, pour qui l’opération risquerait de faire plus de mal que de bien. Le chirurgien esthétique ne se contente pas seulement d’opérer et d’embellir ses patients. La dimension psychologique est primordiale.
La formation
- Il suit d’abord 6 années d’études de médecine
- Il étudie ensuite durant 6 années dans le cadre du DES (diplôme d’étude de spécialité)
- Il peut compléter sa formation par 2 ans de clinicat ou assistanat (un an mi-nimum pour bénéficier du secteur 2)
Durant ce parcours, le futur chirurgien plastique suit des formations dans d’autres domaines chirurgicaux, dont la chirurgie orthopédique et la chirurgie des tissus mous.
Au final, un chirurgien spécialiste en chirurgie plastique, reconstructrice et esthétique ne peut exercer qu’au bout de 12 ans d’études.
La chirurgie en général, et la chirurgie plastique en particulier, exige la maîtrise de très hautes technologies qui ne cessent d’évoluer. Le chirurgien plastique continuera de se former, tout le long de sa carrière.
En plus des compétences techniques, c’est un métier qui nécessite un grand sens de la communication, de savoir analyser et répondre aux besoins et aux attentes de ses patients et les conseiller sur les interventions possibles.`
La rémunération
Un débutant peut compter sur environ 4 000 euros bruts par mois.
Selon que le chirurgien exerce en secteur hospitalier ou libéral, le niveau peut aisément atteindre 10 000 euros brut mensuels au bout de quelques années.
Une activité mixte à la fois hospitalière et libérale est un bon compromis pour pratiquer l’ensemble des chirurgies apprises durant son internat.
Fiche élaborée avec le concours du Pr Barbara Hersant, MD PhD, Service de chirurgie plastique et maxillo-faciale Centre sein, Hôpital Henri Mondor et de Alexandre Kitic, Président de l’ANJP (Association Nationale des Jeunes Plasticiens)