Au début, j’ai été surpris, puis ensuite j’ai été très heureux et très fier. Et c’est très agréable de partager ces bonnes nouvelles avec la famille, qui est elle aussi très fière. Ensuite, on savoure la réussite parce que c’est un an de travail très intense.
Je m’oriente vers l’ophtalmologie. Mais pour la ville c’est encore incertain. J’hésite entre Besançon, qui est ma ville, celle qui m’a vu grandir, ou Paris, où j’ai aussi une partie de ma famille puisque mon grand frère y fait son internat en médecine générale. Paris est une ville qui m’a toujours plu, tant sur le plan culturel que sur celui de la formation médicale qui y est dispensée.
Oui et non. Mon frère est interne, mon oncle est urgentiste mais mes parents ne sont pas du tout dans ce secteur. Maman est enseignante, professeure au lycée et papa est ingénieur. En revanche, il est vrai que leur entourage amical et immédiat, compte pas mal de médecins.
Oui, j’avais obtenu 18 de moyenne. J’avais ensuite été bien classé en PACES, j’avais été 5ème au premier semestre. Je dirais que la clé, s’il y en a une, c’est la régularité et l’investissement personnel. Ce n’est pas seulement apprendre des pathologies ou des lignes de cours, mais vraiment de s’intéresser à ce qu’on fait, que ce soit en stage ou pendant ses heures de révision. Mais cela dit, c’est valable pour tout, que ce soit la médecine ou autre chose : ne pas tomber dans un travail acharné mais rester régulier tout au long de ces années, qui sont des années difficiles et longues, parce que 6 ans d’études, c’est long.
Oui, j’ai essayé de maintenir une sociabilité qui est essentielle à mon équilibre de vie. J’ai alterné les heures de travail et de temps libre, que ce soit pour faire du sport -du tennis, de la natation ou du foot- ou simplement voir des amis. La sixième année, qui est celle du concours, n’a pas été une année où je suis resté uniquement cloîtré chez moi à travailler. J’ai vraiment essayé d’avoir le plus de temps libre et de loisirs possible pour m’évader et me libérer l’esprit. C’était mon principal carburant pour réattaquer la journée du lendemain. De plus, j’ai l’avantage d’avoir des amis que je connais depuis le lycée et qui sont aussi dans le domaine de la santé, que ce soit en médecine, en pharmacie, voire même en dentaire. On se comprend d’autant mieux qu’il n’y a pas de disparités au niveau du rythme de vie.
Oui, je pratique le piano depuis que j’ai quatre ans et je joue aussi du saxophone. Musique classique pour le piano, et plutôt jazz pour le sax.
J’ai pris le temps de me reposer ces trois dernières semaines et je vais bientôt commencer un stage d’externe à l’hôpital. Mais j’ai gardé des jours de congés et comme j’adore voyager, on a déjà programmé une grosse semaine à Malte avec des amis.
Plus en libéral, je pense. Mais je compte avoir une activité, que ce soit à l’hôpital ou en clinique, qui me permette de faire du geste, de pratiquer la chirurgie. J’aime les gestes, c’est l’une des raisons pour lesquelles que je me suis orienté vers l’ophtalmologie.
Nadir Méchaï.
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Propos recueillis par François Petty