Le cursus pour devenir vétérinaire* comporte 7 années d’études après le baccalauréat. Il se divise en deux années de prépa et cinq ans de formation théorique et clinique (ou 6 années dans le cadre de l’admission post-bac). Le doctorat vétérinaire est le seul diplôme permettant d’exercer la médecine et la chirurgie des animaux. Il existe 5 écoles. Quatre publiques et une privée. Les diplômes délivrés sont équivalents. Le cursus est organisé en deux temps : la formation initiale et l'année d'approfondissement.
La Formation Initiale
Un tronc commun dans les écoles nationales vétérinaires qui dure huit semestres. Il comprend des enseignements théoriques, dirigés, pratiques et de formation clinique, validé par le Diplôme d’Études Fondamentales Vétérinaires (DEFV**). Comme partout en Europe, chaque semestre correspond à 30 crédits. Seuls les titulaires de ce diplôme peuvent accéder à l’année d’approfondissement et terminer leurs études.
Le DEFV** permet d’exercer en tant que vétérinaire assistant, sous l’autorité d’un vétérinaire, jusqu’à la soutenance de la thèse ou à défaut, jusqu’à la fin de l’année civile de la sortie d’école.
** ou le Certificat d’Études Fondamentales Vétérinaires (CEFV) délivré par UniLaSalle
L’année d’approfondissement
Une année d’approfondissement des connaissances dans un secteur professionnel choisi : animaux de rente (bétail), animaux de compagnie, équidés, santé publique vétérinaire, recherche, industrie.
Les 5 écoles
- ENVA : École Nationale Vétérinaire d’Alfort : www.vet-alfort.fr
- ONIRIS : École Nationale Vétérinaire, Agroalimentaire et de l’Alimentation Nantes Atlantique : www.oniris-nantes.fr
- ENVT : École Nationale Vétérinaire de Toulouse : www.envt.fr
- VETAGROSUP : École Nationale Vétérinaire de Lyon : www.vetagro-sup.fr
- École Vétérinaire UniLaSalle (privée) www.unilasalle.fr
Les voie d'accès et les différents concours
Hors Parcoursup, il existe, en France, six voies d’accès aux écoles nationales vétérinaires. Les dates de clôture des inscriptions varient selon les filières, de janvier à début avril.
- Concours A
Il est ouvert aux élèves titulaires d’un baccalauréat général qui ont suivi une classe préparatoire B.C.P.S.T (biologie, Chimie, Physique, Sciences de la Terre)
- Concours A TB
Il est ouvert aux élèves titulaires d’un baccalauréat technologique qui ont suivi une classe préparatoire T.B. (Technologie-Biologie)
- Concours B
Il est accessible aux étudiants titulaires d’une L2 ou d’une L3 (mention Sciences de la vie, biologie, Chimie ou autres mentions à caractère scientifique)
- Concours C
Il est ouvert à des élèves de certains D.U.T. (Diplôme Universitaire de Technologie) ; d’un B.T.S.A (Brevet Technicien Supérieur Agricole) ou d’un B.T.S. avec d’autres options.
- Concours D
Il est réservé aux titulaires d’un doctorat en médecine, pharmacie et sciences odonto-stomatologiques.
- Concours E
Il est ouvert aux étudiants de première année d’études à l’ENS (Ecole Normale Supérieure) des villes de Cachan et de Lyon.
Diplôme européen
Les étudiants possédant la nationalité de l’un des États membres de l’Union Européenne (UE) ou des pays de l’Espace Économique Européen (EEE) et de la Suisse bénéficient du principe de la reconnaissance automatique de qualification, s’ils ont obtenu un diplôme de médecine vétérinaire reconnu.
À noter que pour exercer avec un diplôme obtenu hors de l’Europe, il faut avoir passé avec succès l’examen de contrôle des connaissances organisé une fois par an par l’École Nationale Vétérinaire de Nantes-Oniris et justifier de l’arrêté du Ministre de l’Agriculture autorisant à exercer.
Les conditions d'exercice
Pour exercer en France, il faut remplir les conditions suivantes :
- Avoir la nationalité d’un pays de l’UE, de l’EE ou Suisse
- Avoir un diplôme reconnu ou avoir été autorisé à exercer par arrêté du Ministre en charge de l’Agriculture
- Parler le français
- Être inscrit à l’Ordre des vétérinaires. La mission de l’Ordre des vétérinaires est de garantir la qualité du service proposé par les vétérinaires et de veiller au respect des règles. Si celles-ci ne sont pas respectées, des sanctions disciplinaires peuvent intervenir
Les revenus
Selon les derniers chiffres du Centre d’Information et de Documentation Jeunesse, un vétérinaire débutant gagne environ 2 000 euros brut mensuel, une situation qui peut évoluer rapidement. Le revenu moyen d’un vétérinaire établi à son compte est de 65 000 euros brut annuel. Et toujours selon le CIDJ, au sein des armées, le traitement indiciaire de base des vétérinaires est de 2 294 euros brut mensuel.
Les différents métiers vétérinaires
Les métiers vétérinaires* sont pluriels, à titre indicatif, en voici quelques exemples.
Vétérinaire conseil dans les élevages en filière organisée
Acteur important de la santé publique vétérinaire, il est responsable du suivi sanitaire de l’élevage (bovins, ovins, caprins, porcins). Il mène des investigations afin d’établir des diagnostics (visite du site, examen clinique des animaux...), son rôle consiste à optimiser la rentabilité de l’élevage et à prévenir les maladies. Il s’assure également de la bonne utilisation des médicaments par les éleveurs.
Vétérinaire pour animaux de compagnie
Il est tout à la fois médecin, anesthésiste et chirurgien des animaux. Chats et chiens mais aussi les NAC (Nouveaux Animaux de Compagnie) : oiseaux, tortues, lapins… Il établit un diagnostic grâce à un examen clinique de l’animal. Il peut procéder à des examens complémentaires (radios, échographie, endoscopie…). Il prescrit et dispense des médicaments et prodigue également des conseils de nutrition et d’hygiène dans ses activités de prévention.
Vétérinaire rural ou mixte
Lui aussi investi d’un mandat sanitaire délivré par les pouvoirs publics, il joue un rôle essentiel dans la surveillance sanitaire et la lutte contre les maladies contagieuses et celles transmissibles à l’homme (zoonoses). Ce vétérinaire effectue des tests et des prélèvements en série dans les exploitations animales. Et lors de ses prescriptions de médicament, il veille à ce que ces derniers ne se retrouvent pas dans l’assiette du consommateur.
Vétérinaire équin
À la fois médecin, chirurgien et dentiste des chevaux de sport et de loisirs, il assure le suivi gynécologique des juments-mères et veille à la bonne délivrance du poulain dont le développement sera suivi jusqu’à l’âge adulte. Le vétérinaire équin travaille au chevet du cheval (club, écurie, pâture…) mais aussi de plus en plus dans des cliniques dédiées.
Vétérinaire inspecteur contractuel
Il contrôle les abattoirs et supervise l’inspection ante et post-mortem des animaux afin de s’assurer de la sécurité des viandes mises sur le marché. Il veille également au respect des règles de protection animale. Il n’a pas le statut de fonctionnaire mais il a signé un contrat avec l’État, à temps plein ou partiel, en complément de son activité libérale.
Vétérinaire de l’industrie pharmaceutique
Il travaille dans la Recherche et le Développement ou dans les services commerciaux des laboratoires pharmaceutiques qui produisent des médicaments destinés aux animaux.
Vétérinaire inspecteur de la santé publique
Fonctionnaire, il dépend le plus souvent du ministère de l’Agriculture. Il assure la surveillance et l’hygiène des établissements qui manipulent des denrées alimentaires et de la qualité de ces dernières. Il participe à la conception et à l’élaboration des politiques publiques relatives à la santé publique vétérinaire.
*Fiche réalisée avec le concours de l’Ordre National des Vétérinaires.