Selon les dernières données de l’office du tourisme, 15 millions de visiteurs cumulés sont attendus pendant les Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024 en Ile-de-France. Les départements les plus concernés sont Paris et la Seine-Saint-Denis mais aussi la Seine-et-Marne, les Yvelines et les Hauts-de-Seine. L’accent a été principalement mis sur les soins non-programmés (pour lesquels la demande pourrait augmenter de 5 %), ainsi que sur certaines filières spécifiques (santé mentale et périnatalité notamment), précise l’Agence régionale de santé d’Ile-de-France. Les préoccupations premières portent également sur les enjeux de mobilité et d’accès aux structures de soins pour les patients mais aussi pour les professionnels de santé.
1 300 lits supplémentaires par semaine
Premier constat, la capacité hospitalière pour la période estivale est supérieure à celle de l’année dernière. « En moyenne, sur le périmètre des établissements de santé qui ont répondu aux enquêtes en 2023 et en 2024, ce sont près de 1 300 lits supplémentaires par semaine qui sont disponibles cet été par rapport à l’été 2023 », indique l’ARS francilienne. Dans le détail, sur la quasi-totalité des spécialités analysées (médecine + 800 lits, gériatrie + 300 lits, soins critiques + 176 lits, gynéco-obstétrique + 12 lits), on retrouve une hausse du nombre de lits ouverts, précise-t-elle. Cependant, une attention particulière devra être portée aux maternités et aux secteurs de la psychiatrie et de la pédopsychiatrie.
Le plan spécifique de l’ARS d’Ile-de-France
L’ARS d’Ile-de-France a dévoilé, mi-juin, son plan spécifique d’offre de soins pendant les Jeux Olympiques et Paralympiques (dont l’intégralité est à retrouver ici.)
Des mesures de renforcement spécifiques sont prises au sein des établissements de santé qui se trouvent à proximité des lieux d’épreuves olympiques, établissements dits « de première ligne ». Pendant la période des Jeux Olympiques, au sein de ces établissements, 750 lits supplémentaires en médecine, chirurgie, obstétrique (MCO) et soins critiques seront ouverts, soit une augmentation par rapport à un été classique, dans plusieurs hôpitaux de l’AP-HP et 12 établissements hors AP-HP, à savoir :
- Grand Hôpital de l’Est francilien (GHEF) à Jossigny
- Hôpital André-Mignot du Centre Hospitalier de Versailles
- Hôpital privé de l’Ouest Parisien (HPOP)
- CH intercommunal de Créteil (CHIC)
- CH intercommunal de Villeneuve-Saint-Georges (CHIV)
- Hôpital Foch à Suresnes
- Hôpital Delafontaine du Centre Hospitalier de St-Denis (HDSD)
- CH intercommunal Robert Ballanger (CHIRB) à Villepinte
- CH intercommunal André Grégoire (CHIAG) à Montreuil
- GH intercommunal Le Raincy-Montfermeil à Montfermeil
- Clinique de l’Estrée à Stains
- L’hôpital privé de Marne Chantereine à Brou-sur-Chantereine (proche Torcy)
Les services d’accueil des urgences de ces hôpitaux seront eux aussi renforcés.
Concernant les SAMU/SMUR franciliens, 16 lignes de SMUR supplémentaires sont prévues, dont deux hélicoptères médicalisés. Quatre lignes de SMUR gérées par des équipes non franciliennes viendront en renfort. De plus, 13 lignes supplémentaires de régulation médicales seront mises en œuvre dans les centres de régulations ou sur les sites de compétition.
Trois des établissements de l’AP-HP seront hôpitaux « de référence » pour des publics spécifiques :
- L’hôpital européen - Georges Pompidou AP-HP pour les officiels des délégations olympiques ;
- L’hôpital Bichat - Claude-Bernard AP-HP pour les athlètes ;
- L’hôpital Avicenne AP-HP pour les médias.
En outre, le village olympique situé en Seine-Saint-Denis accueillera une polyclinique olympique et paralympique pour les athlètes, les membres des délégations et les personnels évoluant au sein du village.
*Académie de médecine : « Médecine des Jeux olympiques et Paralympiques ». Séance du 19 juin 2024 : https://www.youtube.com/watch?v=2YtC6E-vXfI