Le laboratoire (le groupe franco-autrichien Valneva) a annoncé que son candidat vaccin contre le chikungunya a généré des anticorps chez 98,5% des personnes qui ont reçues une dose. De plus, le vaccin est globalement bien toléré par les patients, avec des effets secondaires déclarés qui restent légers ou modérés. Les cas d’effets indésirables de forte intensité — le plus souvent des maux de tête — concernant 1,6% des personnes vaccinées.
À l’heure actuelle, il n’existe que des traitements symptomatiques contre le chikungunya alors que la maladie est endémique, principalement en Amérique, en Afrique et en Asie du Sud.
Une infection invalidante qui peut devenir chronique
Le chikungunya provoque des douleurs articulaires aiguës, souvent très invalidantes, ainsi que d’autres symptômes comme des maux de tête ou des douleurs musculaires. Le plus souvent, la maladie évolue favorablement et ne laisse pas de séquelle.
Mais il arrive que l’infection devienne chronique avec des douleurs persistantes. Elle peut également provoquer des formes neurologiques graves principalement chez les personnes âgées ou présentant un système immunitaire affaibli, ou encore chez les nouveau-nés infectés in utero via leur mère.
Le chikungunya en France
En 2005, l’Île de La Réunion a été touchée par l’importante épidémie de chikungunya survenue dans l’Océan indien. En France métropolitaine, les premiers cas autochtones ont été signalés 5 ans plus tard, dans le Sud de la France. Depuis, le nombre de cas varie fortement d’une année sur l’autre, jusqu’à 450 en 2014. Il faut savoir qu’aujourd’hui la plupart des départements de France métropolitaine réunissent toutes les conditions favorables à l’émergence du virus, en particulier la présence du moustique vecteur (le moustique tigre).