Dans le cadre d’une campagne grand public sur le bon usage des benzodiazépines utilisés par plus de 9 millions de personnes en France, l’ANSM adresse quelques conseils aux médecins.
Traiter la cause plutôt que les symptômes
L’ANSM rappelle que ces médicaments soulagent les symptômes sans traiter les causes sous-jacentes. L’anxiété ou l’insomnie peuvent être dues à des pathologies comme une dépression, une hyperthyroïdie ou encore une apnée du sommeil. La priorité est d’identifier et traiter ces causes.
Favoriser les solutions non médicamenteuses
Les benzodiazépines ne doivent jamais être prescrites seules ou en première intention. Les alternatives sont à proposer de manière systématique : activité physique, relaxation, hygiène du sommeil, réduction des écrans ou de la lumière en soirée… Une orientation vers un accompagnement psychologique peut également s’avérer pertinente.
Limiter la durée de prescription
L’ANSM invite les médecins à tenir compte des durées maximales de traitement : quelques jours à 3 semaines pour les hypnotiques, et jusqu’à 12 semaines pour les anxiolytiques. Actuellement, plus de deux tiers des patients sous hypnotiques et un tiers sous anxiolytiques dépassent ces durées autorisées.
Dès l’étape de la prescription, le patient est informé de la durée du traitement et des modalités de son arrêt progressif, et le sevrage est anticipé afin de limiter le risque de dépendance.
Informer sur les risques dès le départ
L’information initiale du patient concerne également les risques des benzodiazépines, qui sont souvent sous-estimés par les patients : dépendance, tolérance, troubles de la mémoire, somnolence qui altère les capacités de conduite et augmente le risque de chute notamment chez les personnes âgées.
Pour en savoir plus, téléchargez la brochure synthétique destinée aux médecins : Anxiété ou insomnie - 5 informations à connaître sur l’usage des benzodiazépines (ou apparentés) en médecine générale