Décidément, cela bouge du côté de l’enseignement vétérinaire. On se souvient que, depuis 2021, les quatre écoles nationales vétérinaires sont accessibles en post-bac, via une première année commune. L’objectif de cette mesure était de diversifier le recrutement des grandes écoles.
Fin de la voie unique via les écoles publiques
Nouvelle évolution voire révolution : avec la publication en novembre 2021 d’un décret d’application de la loi du 24 décembre 2020 de programmation de la recherche, il sera bientôt possible de créer des écoles vétérinaires privées en France. Un premier projet est porté par l’institut polytechnique UniLaSalle avec l’ambition de pouvoir ouvrir la formation en septembre prochain.
Ce texte prévoit en effet de créer un agrément aux établissements d’enseignement supérieur agricole privés d’intérêt général sous contrat. Avec ce sésame qui sera délivré par le ministère de l’Agriculture, ces écoles pourront préparer au diplôme d’État de docteur vétérinaire. Le décret cadre également les modalités pour recruter les étudiants (sur le même modèle des écoles vétérinaires publiques), les évaluer et les diplômer.
Enrayer la pénurie de vétérinaires formés en France
Ce changement dans l’enseignement vétérinaire français s’inscrit dans un contexte de manque de main-d’œuvre vétérinaire dans notre pays. La pénurie est telle qu’aujourd’hui 52,5%* des primo-inscrits à l’ordre national des vétérinaires ont été formés à l’étranger. Autre chiffre marquant : entre 2016 et 2021, le nombre d’étudiants français qui ont suivi un cursus hors de France a été multiplié par 2,5.
*Atlas démographique de la profession vétérinaire 2021 (Ordre national des vétérinaires)